Interview Exclusive avec French 79, en Concerts aux États-Unis à Partir de Demain Soir !
- Jenna Chaffy
- 25 août
- 5 min de lecture
En concert dès le 26 août dans le Nevada (Burning Man), le 28 août à San Francisco (Bimbo’s 365 Club), le 29 août à Los Angeles (El Rey Theatre), le 3 septembre 2025 à New York (Le Poisson Rouge) et le 4 septembre à Miami (Zey Zey), nous sommes allés à la rencontre de French 79.
French 79, alias Simon Henner, n’est pas un simple nom de la scène électro-pop : il la réinvente. Avec ses synthés scintillants, ses rythmes hypnotiques et un son qui mêle nostalgie et innovation, il est rapidement devenu l’une des figures les plus captivantes de la musique française. Du single certifié diamant Moon au succès international de Diamond Veins, French 79 crée une musique qui transcende frontières et genres, plongeant l’auditeur dans un univers à la fois intime et cinématographique. À la veille de sa tournée américaine – débutant demain à Burning Man à Las Vegas avant de passer par San Francisco, Los Angeles, New York et Miami – nous avons échangé avec lui sur son parcours, son processus créatif et ses projets à venir.
Bonjour French 79 !
Vous avez créé une musique nouvelle qui nous transporte et redéfinit la scène musicale française. Vos morceaux se distinguent par une puissance innovante rare. Ils nous illuminent, nous font vibrer grâce à des sons pop et électro au flow doux, fascinant et magnétique. Vous marquez un véritable tournant dans l’univers musical. Contrairement à beaucoup de chanteurs, vous produisez tous vos singles, ce qui vous vaut un respect incontesté dans le milieu. Le titre Moon, que vous avez produit et co-composé, est devenu un single diamant. Votre tube Diamond Veins a également été remixé par DJ Tiësto.

Vous incarnez une force créatrice éminente, pilier incontesté de l’univers musical français tout en restant discret médiatiquement. Très prochainement, vous vous produirez à travers le monde, dont quatre concerts aux États-Unis à partir du 28 août. À French Quarter Magazine, nous sommes ravis de mieux vous connaître et vous remercions profondément pour cette rencontre.
Tout d’abord, pourquoi le nom French 79 ?
Je suis Français et je suis né en 1979. :)
À quel moment vous êtes-vous dit : « je veux faire de la musique, c’est ce que j’aime, je veux être musicien » ?
J’ai commencé la musique très tôt et, depuis mon enfance, j’ai toujours rêvé de devenir musicien professionnel.

Quand est-ce que vous avez touché un synthé pour la première fois ?
C’était à 12 ans. Un ami avait acheté un piano électrique et essayait de jouer du Jean-Michel Jarre… c’est mon premier souvenir sur un synthé.
Combien de temps vous a-t-il fallu pour composer votre premier album, Olympic ?
J’avais déjà accumulé pas mal de compositions au début. Je dirais que cela m’a pris environ trois ans.
Vous êtes bientôt en tournée aux États-Unis avec quatre dates. Pourquoi si peu, au grand regret de nombreux fans ?
J’ai déjà fait deux tournées aux États-Unis. Celle-ci est un peu spéciale, plus orientée clubs que d’habitude. Mais je reviendrai bientôt pour une tournée beaucoup plus longue !
Vous avez fait une tournée internationale de 100 dates. Un souvenir marquant ?
Découvrir des pays est quelque chose que j’adore. Sur cette tournée, j’ai particulièrement apprécié découvrir l’Afrique du Sud !
Quels États américains avez-vous visités lors de cette tournée ?
C’est difficile de se souvenir de tout car j’ai traversé les États-Unis en tourbus… J’ai l’impression d’avoir beaucoup vu, mais certains États m’étaient encore inconnus, comme la Floride, où ce sera ma première fois sur cette tournée !
Votre État préféré ?
J’aime vraiment beaucoup l’État de Washington !
Vous réalisez un de vos rêves : mixer au studio Miraval dans le Var, en Provence, un lieu légendaire qui a accueilli Pink Floyd, The Cure, Muse, Sting ou encore Indochine, et qui appartient aujourd’hui à Brad Pitt. À quoi ressemble ce studio ? Y mixez-vous encore vos titres ? Des visites sont-elles possibles ?
C’est pour moi le plus beau et le plus original des studios au monde ! L’acoustique est incomparable et, sur place, on est plongé dans un cadre incroyable, en plein cœur de la nature provençale. Évidemment, j’y mixerai mon prochain album ! Pour les visites, malheureusement, je n’en ai aucune idée.
Vous produisez tous vos singles. Réalisez-vous également vos clips ?
Non, je laisse cela aux professionnels. Je ne me considérerais jamais comme réalisateur, c’est un savoir-faire très spécifique. Je préfère me concentrer sur ce que je sais faire : composer. ;)
Produire et donner des concerts doit être épuisant. Comment gérez-vous ce rythme ?
Je fais beaucoup de sport, c’est essentiel pour mon équilibre.
Avez-vous un rituel avant vos concerts ?
J’essaie autant que possible de visiter la ville où je joue, pour ressentir l’énergie des gens et du public que je vais rencontrer le soir.

Avec qui aimeriez-vous faire un duo ?
Tellement de monde… mais bientôt, j’aimerais collaborer avec une voix espagnole.
Travaillez-vous sur un nouveau single ?
Oui, je suis même en pleine préparation de mon prochain album.
Êtes-vous en couple actuellement ?
Je garde ça pour ma vie privée ! :)
Qu’est-ce que ça fait d’apprendre qu’un single devient diamant ou atteint 50 millions de streams, comme Balance ton quoi d’Angèle ou Djadja d’Aya Nakamura ?
La première fois, c’est mon label qui me l’a annoncé. Je n’y croyais pas ! C’était incroyable, et je ne savais pas où j’allais mettre ce disque d’or !
Vous avez débuté avec les groupes Nasser et Husbands, ainsi qu’avec Kid Francescoli. Pouvez-vous nous en parler ?
Avec Nasser, j’ai découvert le tournage. Cela m’a beaucoup appris et m’a montré qu’il n’était pas facile de tenir sur la durée. Il est crucial de bien préparer une tournée et de s’entourer de techniciens avec qui l’on s’entend bien, car on passe énormément de temps ensemble.
Quel âge aviez-vous lors de votre première guitare ?
Environ 10 ans.
Et le trio Husbands avec les deux Mathieu (Hocine de Kid Francescoli et Poulain d’Oh! Tiger Mountain) ?
C’est un projet pop au sens le plus large et intemporel. Ce qui nous plaît, c’est de savoir que nous avons créé un album qui peut durer, et qu’on pourra en faire un autre quand on le souhaite, sans pression.
Vous avez également travaillé à l’étranger : composition pour le film Sur un fil, revisite de Gnossienne No. 5 d’Erik Satie pour Deutsche Grammophon, remix du film Drive, collaboration avec NTO, et participation au mapping vidéo de La Belle Saison à Nancy. Comment abordez-vous ces projets variés ?
C’est un vrai plaisir de diversifier mes compositions, de travailler pour d’autres artistes, pour le cinéma ou l’image. Sinon, j’aurais l’impression de toujours faire la même chose. Chaque nouvelle proposition est donc accueillie avec enthousiasme !
Vos albums Olympic (2016), Joshua (2019) et Teenagers (2023) ont marqué un nouveau son. Lequel a été le plus difficile à réaliser ?
Le deuxième album est toujours le plus compliqué pour un artiste, donc pour moi, c’était Joshua.
Voilà lecteurs et lectrices, les confidences de French 79. Nous sommes complètement fans ! Aux États-Unis ? À vos agendas !
Crédit Photo d'En-tête : vee terzy https://www.pexels.com/photo/black-smartphone-turned-on-106400/
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